LIÈGE
Le très vénérable Ordre du Torè fut fondé le 21 février 1921 par des membres de l'Union Royale des Etudiants Catholiques de Liège. Cependant, avant 1914, les maîtres baptiseurs de l'Union portaient déjà le titre de Grands-Maîtres des Pompes, et présidaient à des festivités analogues.
Ce fut l'installation de celle-ci en la rue Léon Mignon qui détermina le choix définitif du nom de l'Ordre. Sous l'impulsion de son ancien Grand-Maître Emmanuel Bronne, qui fut également l'auteur de son chant corporatif, l’Ordre du Torè devint, dès 1935, la distinction officielle de l'Union, et le demeura jusqu'en octobre 1969. A cette époque troublée, l'élection de la seule et unique présidente que le cercle connut jamais décida l'Ordre, déjà meurtri, à reprendre sa liberté; et, à l'occasion de son cinquantième anniversaire, il résolut d'en laisser témoignage en changeant ses couleurs (autrefois rouge et jaune, comme la Cité de Liège).
Durant un peu plus de dix ans, l'Ordre vécut de plus en plus discrètement, et négligea les relations inter-universitaires; mais, à aucun moment, il ne fut juridiquement interrompu. Sous la présidence de Michel Franckson, auquel venait d'échoir le Grand-Magistère, l'Ordre du Torè réintégra l'Union le 11 janvier 1980, et ne cessa depuis lors de prospérer. […]
Le chant corporatif de l'Ordre est « Le Torè », composé vers 1932 par le Grand-Maître Emmanuel Bronne sur l'air du chameau. Quant au ban de l'Ordre du Torè, il s'agit tout simplement du ban liégeois, qui a vu le jour à l'Union en 1926. Il est notamment lancé dans la foulée du chant régional Valeureux Liégeois.